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vendredi 23 mars 2018

FN82 : PLUS TU PERDS, PLUS TU ES CHEF !


L'ancrage national du FN82 cruellement démenti par le vote des militants lors du Congrés 2018 (aucun élu au Conseil national FN pour le Tarn-et-Garonne !), cette fédération prétend se concentrer sur l'ancrage local... en liquidant de son organigramme les rares élus locaux FN. Il suffit de jeter un coup d'oeil à la mouture 2018 pour constater que Patrice Charles (Moissac) et Valérie Rabassa (Montech) ont disparu de la photo officielle, laissant place à des militants sans mandats ni notoriété mais récipiendaires pour le coup de titres ronflants, communément appelés médailles en chocolat...






Dans la nouvelle organisation, seul le chef Viallon (employé du FN habitant le Tarn) dispose de mandats électifs. Les trois autres, dont le sous-chef Lopez (employé du FN), ne sont élus nulle part. Et tous sont royalement ignorés des instances nationales du Front ainsi que des militants de la base, comme nous venons de le voir...

L'amélioration de l'ancrage local en Tarn-et-Garonne sera conduite par un élu habitant le département voisin et un permanent du FN sans mandat travaillant à Toulouse. Un postulat tout à fait crédible donc. Surtout que les deux seront assistés dans cette lourde tache par MM. Poma et WybieralaAux dernières élections locales (départementales 2015), M. Poma (enthousiaste sous-sous-chef) a réalisé le plus mauvais score FN du département (sur 15 cantons) ! M. Wybierala, lui, peut revendiquer comme fait d'armes d'avoir été photographié aux côtés de Romain Lopez... Quant à ce dernier, il a tout bonnement permis à Mathieu Albugues (LR) d'être le conseiller départemental le mieux élu du Tarn-et-Garonne !  Au FN, plus tu perds, plus tu es chef ! 

Si Thierry Viallon avait voulu améliorer l'ancrage local du FN, il se serait appuyé sans réserves sur les élus locaux vraiment implantés (tels Rabassa et Charles), au risque  bien sur d'adouber de potentiels rivaux. Mais comme sa principale ambition est de conserver intact son leadership et sa position sociale, il a promu Romain Lopez, qui doit lui-même défendre ce qu'il a de plus cher : son gagne-pain frontiste (assistant du groupe FN Occitanie), assorti de "responsabilités" aussi artificielles que grandiloquentes. Autrement dit, Lopez est le meilleur bouclier de Viallon contre les élus FN localement implantés...  

La refondation du FN en Tarn-et-Garonne a donc tout d'une purge, laissant aux manettes les professionnels de la politique (entendez : ceux qui vivent du FN) qui ont tout à perdre à promouvoir des transfuges de droite élus et expérimentés. Mieux vaut, les lendemains d'élections, se féliciter d'une nouvelle défaite glorieuse que de la victoire d'un intrus ambitieux...  

Une purge en forme de règlement de comptes : Patrice Charles, épaulé par Franck Buhler, avait récemment dénoncé sur sa page Facebook les tenants des "idées d'Alain Soral", visant évidemment Lopez qui avait bénéficié pendant la campagne législative 2017 du soutien officiel du gourou antisémite. Aujourd'hui, Patrice Charles a (visiblement) disparu de l'organisation départementale et les fonctions de Franck Buhler (communication) ont été confiées par Viallon à... Lopez ! Et la petite boucle est bouclée. 





Comme le disait notre excellent confrère bloggeur Damaggio (La Vie de la Brochure) dans un article très pertinent, le FN préfère toujours ceux qui lui doivent leur pitance : un critère de servilité et d'obéissance. Mais aussi, force est de le constater, d'éternel plafond de verre. 






vendredi 2 mars 2018

FN82 : LES LOPEZERIES DU MOIS


Les adhérents du FN sont appelés à élire leur président(e) ainsi que les membres du Comité central du parti. Le dépouillement aura lieu le 9 mars et les résultats seront annoncés lors du congrès national du FN, le 11 mars. 

Dans notre département, trois candidats : Romain Lopez, Patrice Charles et Thierry Viallon. L'occasion d'une lutte fratricide en sous-sol dont le FN82, s'il n'a pas l'exclusivité, a le secret. 

Des trois, le seul à n'avoir aucun mandat, c'est l'ex-protégé de Marion Le Pen, Romain Lopez, que certains de ses camarades surnomment affectueusement Adolfo Ramirez, du nom d'un des (anti) héros du film Papy fait de la résistance (incarné par Gérard Jugnot). Autant dire qu'un échec à ces élections internes signifierait pour lui un effacement quasi-définitif de la scène FN départementale.



Inversement, Patrice Charles, conseiller municipal de Moissac, proche de Jean Messiha, voit midi à sa porte : une place au Comité central ferait incontestablement de lui le patron de la deuxième circonscription.  

Le retour américain de la belle blonde tombe donc à point nommé pour Lopez, qui en fait des tonnes sur les réseaux, histoire de rappeler sa proximité avec la nièce Le Pen. Ainsi, que son ancienne patronne soit l'invitée des conservateurs américains, c'est pour lui le signe non seulement d'un come-back hexagonal imminent mais aussi d'un adoubement idéologique par la droite US. 

Or, quoiqu'on en pense par ailleurs, personne ne peut nier que Trump est adepte du capitalisme, ardent défenseur d'Israël et contempteur de la République islamique d'Iran. Aux antipodes donc des conceptions soraliennes de Lopez, pourfendeur du capitalisme, appelant à la ruine d'Israël et adorateur transi de l'Iran...

Mieux, on ne compte plus les bombardements anti-USA de Lopez sur Twitter, dénonçant à tour de bras le "globalisme", "l'impérialisme", "l'atlantisme", "le néo-conservatisme", citant avec admiration le socialiste Roland Dumas : "Aujourd'hui ce sont les USA et Israël qui décident pour nous".

Le seul atout dans la manche du judéophobe Lopez, c'est d'avoir travaillé pour Marion Le Pen. Un atout passablement flétri depuis la retraite politique de MMLP. Aussi le moindre soupçon d'embryon de début de retour de la Nièce est surexploité, même à contresens, par Lopez. 

Au titre des vantardises locales, on notera également que le sieur Lopez s'attribue la paternité de la fronde au sein de la municipalité beaumontoise. Ce qui fera bien rire les Beaumontois mais beaucoup moins les responsables LR de l'association La Vie des Beaumontois qui combattent pied à pied et depuis des années, souvent aux limites du harcèlement, le maire PRG Deprince. Mais c'est sans doute ce que Lopez appelle l'union des droites. Et peut-être ne faut-il pas chercher ailleurs qu'à Beaumont (Castelsarrasin ?) la nouvelle cible électorale de Lopez...