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dimanche 22 octobre 2017

JULIEN SANCHEZ, LE CHEF FN QUI N'A RIEN VU, NI RIEN ENTENDU


Julien Sanchez, maire de Beaucaire (Gard), est également le patron du groupe FN au Conseil régional d'Occitanie. Comme un grand nombre de dirigeants frontistes (mais pas tous, voir plus bas), il possède la particularité d'être sourd et aveugle aux faits et propos les plus frappants. 

La semaine dernière, de passage en Tarn-et-Garonne, il posait joyeusement avec le militant soralien Romain Lopez, l'un des candidats les plus saumâtres de son parti, dont Michel Thooris (membre du Comité central du Front et ancien conseiller de Marine Le Pen) écrivait il y a peu qu'il mène "contre les juifs une stratégie de soutien à l'islam, y compris parfois radical", ajoutant que Lopez "déverse depuis des années sa haine des Juifs sur les réseaux sociaux". Cette terrible sentence (venue de l'intérieur) est assise sur des déclarations et des tweets relayés par de nombreux médias.

Au mois d’août dernier, Romain Lopez a été recruté comme assistant par le groupe FN  Occitanie... présidé par Julien Sanchez.









Aujourd'hui, le même Sanchez ne voit pas plus d'inconvénient à se faire tirer le portrait, tout sourire, avec une élue FN du Tarn qui a défrayé la chronique (en septembre, il y a un mois...) pour avoir fourni un portable (et selon Valeurs Actuelles et France 3, du cannabis - ce qu'elle nie) à son ex-compagnon détenu à la maison d'arrêt de Rodez.

Le FN 81 a "appelé son élue à démissionner". A l'évidence,  le boss Sanchez a tranché. Et c'est en sens inverse de ses propres troupes et, disons-le, d'une certaine conception de l'honneur...

  








mardi 17 octobre 2017

BEAUMONT-DE-LOMAGNE : LES RÉPUBLICAINS CHASSENT LA TAUPE

Le responsable LR du canton de Beaumont-de-Lomagne, Alex Marsaglia, ne se tient plus de joie : il aurait débusqué, dans l'auditoire montalbanais de Florence Portelli (LR), un "barbouze" du camp adverse (voir ici) ! 

Ménageant le suspense, Marsaglia ne livre pas l'identité de l'infiltré mais propose des "indices" (photographies de dos, analogies avec un personnage historique...) susceptibles de nous éclairer (ci-dessous)...




Bon.  

Au risque de doucher ses humeurs primesautières, rappelons qu'il n'est pas rare en politique qu'un opposant assiste à un meeting du parti adverse ou concurrent. C'est même une spécialité des dits Républicains de Beaumont, immortalisés dans les réunions politiques les plus diverses ou en présence de leaders locaux totalement étrangers (parait-il) à leur "sensibilité"...  




Qu'ensuite, nul n'est besoin de "démasquer" des espions dans des meetings, il suffit à M. Marsaglia de lever les yeux vers le sommet de la pyramide départementale des LR82 pour constater qu'il a pour chef et représentant officiel un ex-responsable du parti anciennement présidé par M. Baylet...



Qu'enfin, les propres membres de sa "coalition" locale, ont été recrutés en 2014 "à droite, à gauche et même aux extrêmes", se sont présentés aux municipales comme farouchement apolitiques et sont aujourd'hui regroupés sous la bannière de Mme Barèges, dont ils disaient, en cette lointaine époque, pis que pendre. On comprendra facilement qu'une cohérence politique de cette trempe soit récompensée par un nombre proportionnel de victoires électorales : zéro. 




Ceci étant dit, c'est avec la plus grande impatience (et un stock idoine de pop-corn) que nous attendons le dénouement de ce palpitant feuilleton !

lundi 9 octobre 2017

TARN-ET-GARONNE : LE BAL DES RESCAPÉES - Episode 1 : SYLVIA PINEL

(Un œil sur les législatives 2017 avant de passer à l'actualité) 

Sylvia Pinel pourra se féliciter longtemps de l'insondable bêtise électorale du FN, qui a trouvé le moyen, dans cette circonscription prête à basculer, de lui opposer l'un de ses plus glauques candidats, Romain Lopez, activiste pro-Iran (sic) officiellement soutenu par le théoricien antisémite Alain SoralAvec pour conséquence (parfaitement prévisible), dans le mois précédant l'élection, d'une avalanche de publications scandalisées dans la presse régionale, nationale et même... israélienne


La joie de Sylvia Pinel et de son suppléant, Jean-Luc Deprince

Seuls France 3 Midi-Pyrénées (Occitanie) et Le Petit Journal ont choisi de taire à leurs téléspectateurs et lecteurs les déclarations et autres sponsors lugubres de Lopez. Rappelons que, outre des articles documentés parus dans Libération, La Dépêche et Times of Israël, de hauts personnages du FN dénonçaient -publiquement - Lopez comme un "affreux du Front" déversant "depuis des années sa haine du juif "! Autant d'informations et de propos fracassants qui ne pouvaient échapper à un journaliste politique, même stagiaire. Mais ne voulant à aucun prix "faire le jeu" de Baylet et de son égérie, ces deux médias (surtout France 3 MP) ont pris le parti d'éclairer le candidat frontiste d'une douce lumière, comme dit Francis Cabrel...      


Romain Lopez chez Laurent Dubois - France 3 Occitanie

Malgré ce renfort médiatique (à rendre jaloux bien des ténors du FN), la venue de Marion et l'effondrement électoral de son adversaire Pinel (10000 voix perdues en 5 ans), Lopez a réussi le pitoyable exploit de ramener le FN, premier parti de la circonscription, sous son étiage législatif de 2012 en faisant fuir près de 4000 électeurs



Et maintenant ? Refoulé par les nouveaux députés frontistes qui ne souhaitaient pas endosser son indécente notoriété, l'ancien collaborateur parlementaire de Marion Le Pen a été discrètement recasé comme hôte d'accueil du groupe FN à la région Occitanie (où l'on semble beaucoup moins regardant sur le profil des impétrants). Côté politique aussi, Romain Lopez tente de survivre à ses échecs successifs. Élu nulle part, contraint de coller aux basques du conseiller municipal Patrice Charles (Moissac) dans les comices locaux, relégué à la gesticulation twitter, l'ex-espoir du FN (comme le présentait France 3 MP) va trouver le temps très long jusqu'aux prochaines échéances. D'autant que, pour y figurer en bonne place, il devra se faire prédateur dans son propre camp... 



Réunion du groupe FN  au Conseil régional. Dans le fond, Romain Lopez.


Quant à Mme Pinel, ex-ministre de Hollande, elle pourrait, à la faveur d'un remaniement, retrouver un portefeuille au sein du gouvernement Macron. Pour l'heure, elle est occupée à ressouder les Radicaux, ceux de gauche et les Valoisiens, pour en (re)faire une force politique certes d'appoint mais d'un appoint incontournable...

Quelque part donc, à force d'erreurs de casting et de copinage effrené, le FN a raté (une fois de plus) l'occasion de changer, toutes proportions gardées, l'histoire politique du pays. Et fatalement celle du Tarn-et-Garonne...  

A suivre : Le Bal des Rescapées - Episode 2 : Valérie Rabault