C'est
fait et bien fait parait-il : la "gauche" se présentera unie
aux municipales 2020 en Tarn-et-Garonne ! Mais unie avec qui ?
On
mesurera d'emblée le sens de l'honneur et la profondeur des
convictions socialistes (ne parlons pas des communistes, dindons
utiles de la farce) à cette aune : Valérie
Rabault, cheffe des
députés PS qui passe son temps à taper sur la politique
de droite de
Macron a fait alliance avec
le PRG de Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet, soutiens de Macron (et
réciproquement) !
Mais
ce n'est pas là l'ultime compromission de Valérie Rabault
: il y a à peine deux ans, les dignitaires du PS82 (dont Dominique Sardeing-Rodriguez, âme damnée de Jacques Moignard, et Pascal Arakélian) hurlaient en
chœur à la trahison du PRG et se disputaient pour agonir
Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet : "manipulation insidieuse de l'opinion" (via La Dépêche), "profond mépris pour les militants de gauche", "problème psychologique récurrent" (diantre !), mégalomanie, "vieilles méthodes
politiques", intelligence avec la droite et autres confiseries...
Et les socialistes cognaient jusqu'à épuisement sur La
Dépêche, ses "écrivaillons" sans talent, ses
"copistes" du dimanche matin, son patron
"égocentrique"...
Oui
vous avez bien lu.
Ce sont ces mêmes socialistes que l'on retrouve aujourd'hui, rampant au pied "du
fric et du pouvoir médiatique"
afin de bénéficier à plein des "pratiques insidieuses" de "manipulation
de l'opinion"
qu'ils dénonçaient avec la (presque) verve outrée de Jaurès en 2017... Et
ils osent nommer cet avilissement, cette décomposition morale, ce
pacte avec ceux "qui
font le lit du Front National" une "union de la gauche" !
Comment
s'étonner que les électeurs abandonnent par charrettes entières ce parti, le parti socialiste, qui vend son âme, son passé, ses valeurs, ses électeurs pour
quelques photos dans un journal ? Faut-il tenir à ses places ! Faut-il avoir très peur pour s'humilier de la sorte !
Pourtant comme l’assénait avec une certaine justesse Pascal Arakélian en décembre 2016, tout juste après la "trahison" des Radicaux : "Tout ce pouvoir ne vous a même pas permis de préserver vos postes [...]". N'était-ce pas là une sentence à méditer ?